Kilim Mazandaran
ref: 31819
5000 - 10000 EUR
Les couleurs des photos peuvent dévier de la réalité. Les fourchettes de prix ainsi que les mesures indiqué sur le site, sont indicatif et non contraignant. Il est possible que des tapis qui sont encore en ligne, ne sont plus disponible à la galerie.
Géographie: La province iranienne du Mazandaran se trouve entre le mont Elbourz et la Mer Caspienne.Principales agglomérations sont Sari ( capitale de la province), Amol, Babol, Behshahr et Qa’em Shahr qui donnent respectivement leur nom à des régions comportant des milliers de villages et hameaux.Behshahr et le district de Hezar-jerib sont les principaux centres de tissage. Mais jusqu’à la fin du 20ème siècle on pouvait trouver des métiers à tisser dans presque chaque habitation.
Population: Le Mazandaran est une des régions les plus peuplées d’Iran, comportant près de trois millions d’habitants. Les Kurdes sont largement majoritaires. Les clans Abdolmaleki et Khadjevand sont des Kurdes qui, pour des raisons stratégiques ont été installés manu militari dans cette région afin de parer aux attaques des Turkmènes. Les grandes familles nomades locales sont les Masha’i, Larijani, Nava’i et les Noori.
Histoire: Le Mazandaran présente de nombreux vestiges datant des premières heures de l’humanité. Cette région isolée et difficile d’accès, jouissait chez les Anciens d’une méchante réputation qu’elle devait sans doute à l’allure de ses guerriers de haute stature aux accoutrements impressionnants. On allait jusqu’à prétendre qu’ils étaient apparentés aux div (démons de l’ancienne mythologie persane). Xénophon en Hérodote ont décrit les guerriers de la Caspienne comme de terrifiantes apparitions, et ils sont souvent cités dans des ouvrages relatant les guerres contre les Grecs et les Romains. L’isolement de la contrée contribua à son islamisation lente et très tardive. La région était administrée par de puissantes familles qui percevaient les taxes, mais s’insurgeaient régulièrement contre le pouvoir central.
Behshahr, une seconde capitale multi-ethnique:C’est sous le règne des Safavides qu’Ashraf (aujourd’hui Behshahr) se métamorphose de petit village en cité opulente. Shah Abbas le Grand (1571-1629) en fait un de ses endroits de villégiature favoris, y construit de somptueux palais et des caravansérails élégants. Il avait décidé d’en faire un modèle de cohabitation pacifique entre différentes ethnies. Au tout début du 17ème siècle il ordonne le déplacement de 15.000 familles d’Arménie et de Géorgie à Ashraf.
Chrétiens, Juifs et Musulmans y vécurent en paix et jouissaient des bienfaits du roi. Le palais de Farahabad fut érigé dans la région et devint un de lieux privilégiés où Shah Abbas aimait recevoir ses invités occidentaux. Mais en moins d’un siècle la population émigrée, peu adaptée aux conditions climatiques, s’éteignit et la chute de l’Empire des Safavides ne laissait que des ruines.
En 1936 Ashraf reçut le nom de Behshahr (‘meilleure des villes’). Aujourd’hui c’est une cité universitaire et un centre industriel qui compte près de 200.000 âmes.
Kilims de Hezar Jerib:Les premières sources qui nous permettent de retracer la présence de tisserands dans le Mazandaran est un livre datant de 982 qui cite les tissages de la ville d’Amol.
Aujourd’hui on trouve surtout deux sortes de kilims:
Do-la : (deux couches) est un kilim plié en deux et dont les pans sont tenus ensemble par une couture. Il s’agit ou bien de tissus de couleur naturelle blanche, ou bien de kilims dont le motif est composé de rectangles blancs et noirs. Le do-la est généralement utilisé comme protection pour les tapis noués ou comme couverture.
Do-ru: (double face) est un kilim qui s’emploie des deux côtés. Parfois le motif est le même recto verso. Mais certains tisserands habiles, qui maîtrisant impeccablement la technique, réussissent un tour de force en créant une pièce qui sur chaque face montre un dessin différent. C’est surtout le cas dans le Hezar-jerib. Ce sont des kilims qui s’utilisent le plus fréquemment comme paroi de séparation dans un grand espace ou comme tenture.
Age et condition: La majorité des Hezar-jerib qu’il nous est donné de voir aujourd’hui est en fort bon état.
Les habitants du Mazandaran n’ont qu’une idée très imprécise lorsqu’on leur demande de dater les tissages qu’ils ont en leur possession. Ils savent seulement les avoir hérités de leurs parents ou grands-parents. Ce sont des objets qui se conservent précieusement dans les malles et ne voient la lumière du jour qu’à de rares occasions. Ces textiles raffinés faisaient partie de la dot des jeunes filles. Le manque de références et de documents, nous oblige à nous en remettre à notre connaissance générales sur l’âge des tissus de ce genre.
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