Châle Cashmire

ref: 18276

5000 - 10000 EUR

163 x 170 cm
5' 4¹/₅" x 5' 6⁹/₁₀"
chaîne et trame: laine
Inde

 

Les couleurs des photos peuvent dévier de la réalité. Les fourchettes de prix ainsi que les mesures indiqué sur le site, sont indicatif et non contraignant. Il est possible que des tapis qui sont encore en ligne, ne sont plus disponible à la galerie.

Au 15e siècle, un tisserand turkmène répondant au nom de Nakad Begh s’installa au Cachemire et monta des métiers à tisser afin de produire des châles d’une incomparable finesse. L’atelier connut de nombreux émules et se développa rapidement jusqu’à être considéré comme un art à part entière. Aujourd’hui encore, la population honore la mémoire de ce fondateur.

Il existe deux techniques de base :

a/ les motifs résultant de l’alternance des fils aux tons divers de la chaîne et de la trame (kanikar) qui est une méthode plus lente.

b/ le tissage uni sur lequel sont brodés les dessins par un fin travail d’aiguille (amlikar).

Les laines les plus fines étaient sélectionnées et le fil était fortifié dans un bain de farine de riz qui évitait par ailleurs le peluchage.

Le châle du Cachemire connut un grand succès en Europe et il était un « signe extérieur de richesse » apparaissant sur des portraits de grandes dames exécutés par David, Ingres et bien d’autres. Vers le début du 19e siècle les châles se vendaient à des prix astronomiques.

Vers 1810 sous la charge de trop lourdes taxes imposées par le gouvernement, un grand nombre de tisserands émigra vers le Panjab. Le travail perdit de sa finesse, la laine était plus grossière et en outre il fallut constater que la composition de l’eau n’était pas à comparer à celle du Cachemire. De plus, des épidémies et des famines décimèrent la population de la région. Ce fut le déclin de la production de ces textiles tant convoités.

En contrepartie, en France (Lyon) et en Ecosse (Paisley) des ateliers avaient monté des métiers à tisser mécaniques qui produisaient des répliques qui, à n’y pas regarder de trop près, semblaient très proches de l’original. Grâce à des prix nettement plus abordables, les châles de Lyon et les Paisley shawls allaient trouver une place de choix dans les salons européens.

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