Jajim
ref: 22297
2500 - 5000 EUR
Les couleurs des photos peuvent dévier de la réalité. Les fourchettes de prix ainsi que les mesures indiqué sur le site, sont indicatif et non contraignant. Il est possible que des tapis qui sont encore en ligne, ne sont plus disponible à la galerie.
Le jajim est un textile fabriqué sur des métiers (naguère horizontaux actuellement parfois verticaux) faciles à monter. Les fils de la chaîne sont retenus à chaque extrémité par un cylindre et sont groupés par couleurs. Les fils de la trame sont ensuite passés entre les fils de la chaîne et resserrés par un peigne en métal. Dans le cas des jajim, la densité des fils de la chaîne est plus élevée que celle des fils de la trame. Les jajim les plus élémentaires présentent donc de simples lignes, plus ou moins larges, de couleur unie. Le tisserand a fait le choix de ces tons en plaçant les fils de la chaîne sur son métier. Les fils de la trame, moins nombreux, ne sont pas visibles. Le keshme consiste à ajouter des fils de trame qui, à usage décoratif, s’enroulent autour de la chaîne pour former de motifs. Il désigne aussi l’insertion de fils de la chaîne qui forment des motifs en s’enroulant autour de la trame. Les bandes étroites ainsi obtenues ne dépassent presque jamais 50 cm mais atteignent une longueur d’une dizaine de mètres. On retrouvera ce type de métiers de la Turquie au Népal. Les fils de la chaîne et de la trame sont généralement en laine, et exceptionnellement en soie. Une fois terminées, les bandes sont coupées afin d’être juxtaposées et former un tissu plus large, voire carré.
Les tribus des Shahsavan se trouvent sur un vaste territoire situé au nord-ouest de l’Iran allant de la République de l’Azerbaïdjian au nord de Qom.
Les Shahsavan de Moghan sont principalement établis au nord des montagnes du Savalan.
Le mont Savalan, aux pieds duquel ils établissent leurs quartiers d’été est investi d’un symbolisme mythique, et une étymologie populaire tend à prouver que le nom ‘shahsavan’ signifie en fait ‘Shah Savalan’, c’est à dire ‘le roi Savalan’.
Ce mont aux neiges éternelles serait selon les uns, le lieu même où la cité de Sodome a été ensevelie(l’ange Gabriël aurait emporté la montagne sur ses ailes et l’aurait ensuite déposée sur le ville de débauches), selon d’autres c’est une des sept montagnes du paradis.
On prétend aussi que la tombe de Zoroastre s’y trouverait sous un rocher au sommet de la montagne ou qu’au fond d’un lac il y aurait quelques mèches de cheveux du Prophète Mohammed.
La plaine de Moghan est resté le principal lieu de résidence des Shasavan, malgré l’annexion d’une partie des territoires par les armées soviétiques au début du 20e siècle. Un vingtaine de clans vivent dans cette plaine. En grande partie,ces tribus sont sédentarisées, comme c’est le cas pour la plupart des nomades d’Iran.