tapis Baotou

RÉF.: R21463

Tapis Baotou

Gamme de prix:  Plus de €25.000,00
Description:  tapis Baotou
Dimensions:  L460xB58
Origine:  Chine
Période:  1880-1940
structure:  pile : laine / chaîne et trame : coton
Technique:  Noué à la main

Les couleurs des photos peuvent dévier de la réalité. Les fourchettes de prix ainsi que les mesures indiqué sur le site, sont indicatif et non contraignant. Il est possible que des tapis qui sont encore en ligne, ne sont plus disponible à la galerie.

L'inscription sur le tapis indique qu'un certain Qui Lyan a réalisé ce tapis selon les règles traditionnelles, au cours du troisième mois du règne de l'empereur Tao Kuang (Daoguang) de la dynastie Qing. Cela signifie que cette pièce date de 1821.
Le personnage au milieu de ce tapis est Lao Tseu. Philosophe dans la Chine ancienne, il tenait une position centrale dans le Taoïsme. L’éthique et le charactère du Taoïsme se base sur trois valeurs fondamentales : charité, modération et modestie. La doctrine se concentre sur la santé, la spontanéité et l’immortalité. Littéralement Lao Tseu veut dire ‘vieux maître’ et c’est un titre honorifique. D’après la tradition chinoise, Lao Tseu vivait au 6ème siècle av. J.C. Il était le maître des ‘trois Epurés’ et il était à la tête des huit immortels, figurant également sur ce tapis. Dans les histoires mythiques on le rencontre rarement sur Terre.

A ses côtés il y a un singe qui chasse les mauvais esprits. Le singe Chinois est un animal respecté et bien-aimé chez le peuple.

Les huit autres personnages sont les immortels Taoïstes. Chaque figure représente une doctrine du Taoïsme et chacun d’entre eux porte un objet pour atteindre le but final, c'est-à-dire, prolonger la durée de vie.
• Chung-li Ch’uan ressuscite les âmes des morts avec son éventail.
• Lan Ts’ai-ho, souvent représenté en tant que femme, porte un panier avec des fleurs qui ont des effets surnaturel.
• Han Hsian-Tzu effectue des miracles en jouant sa flûte.
• Ho Hsien-ku est le seul des huit qui est toujours représenté en tant que femme, elle porte la fleur de lotus qui symbolise le pouvoir et la pureté.
• Li T’ieh-kuai porte la baguette et la gourde du pèlerin. Avec la baguette il peut tout modifier et avec les fluides qu’il porte dans la gourde, il brasse des médicaments.
• Lu Tung-pin se promène avec une épée au pouvoirs surnaturels.
• T’sao Kuo-chin procure une influence relaxante et apaisante avec sa crécelle de bambou.
• Chan Kuo-lao est un magicien qui porte un étui avec un paquet de verges avec lequel il prédit le sort.

Quatre chauves-souris sont également représentées dans le tapis. La chauve-souris est un des animaux que l’on trouve souvent et elle symbolise le bonheur et la joie. La prononciation du mot bonheur en Chinois est fu et c’est aussi la même prononciation pour le mot chauve-souris.

Les formations de nuages sont en connexion avec des dragons célestes et souvent on les retrouve en combinaison avec des fleurs ou des chauves-souris, comme ici. Une forme composée symbolise le tonnerre et on retrouve ces dessins dans les toutes premières formes d’art en Chine. La forme de base des nuages s’appelle linghzi. Les linghzi sont des champignons d’immortalité que, selon la légende, on retrouve sur l’île des Immortels.

Selon la coutume chinoise, ce tapis a été noué avec le nœud asymétrique. La chaîne et la trame sont de coton et le velours et en laine. Le tapis a été noué en largeur.

En comparaison avec l’Asie centrale et la Perse l’art du tapis s’est développé relativement tard en Chine. C’est de la fin du 17ème ou début 18ème que datent les pièces importantes dont le décor se retrouve sur la porcelaine de cette époque. Une identification précise des villes d’origine est chose difficile si le chercheur ne dispose pas de documents. Contrairement à la Perse ou l’Empire Ottoman, et malgré l’étendue du territoire, la technique régulière et uniforme ne donne que peu de clés. De même qu’on n’y retrouve pas la variété et la complexité des tons et de motifs il est clair que c’est un art qui a été régi par des règles ou des recommandations précises.
Grands producteurs de soieries et de tissages, les Chinois n’ont pas produit beaucoup de tapis de soie, à quelques exceptions près. A l’origine les tapis de petites mensurations étaient plutôt des objets d’usage quotidiens. Les grands tapis étaient principalement destinés aux temples et aux palais.
Comme partout ailleurs, au tournant du 20ème siècle des productions destinées pour l’Europe se multiplient. La poésie de l’image dépouillée allait petit à petit céder aux pressions économiques. Vers les années ’50 l’art avait cédé le pas à une technique sans message.
A l’heure actuelle, le savoir-faire cherche de nouvelles voies en se mettant au service des demandes du monde occidental.

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